Acquisition de compétence interculturelle: le cas des étudiants débutants de la langue française à l'Université de Makerere
Abstract
Cette étude visait à étudier l'acquisition de compétences interculturelles par les étudiants débutants de la langue française à l'Université de Makerere. La langue française est enseignée au Département des langues européennes et orientales (DEOL), dans l’école des langues, de la littérature et de la communication (SLLC), au College of Humanities and Social Sciences (CHUSS). On s'attend à ce que les étudiants débutants qui apprennent le français pendant une période de trois ans acquérissent la langue sur le plan linguistique, mais aussi deviennent compétents sur le plan interculturel afin de pouvoir interagir et établir des relations appropriées avec d'autres personnes qui parlent français. Malheureusement, ces attentes ne sont pas satisfaites sur le terrain. La plupart des apprenants du français n'atteignent pas le niveau attendu de la compétence interculturelle.
L'étude a donc cherché à savoir pourquoi il y avait une dissonance entre ce qui est attendu des apprenants après le cours et ce qui est réalisé après le programme de trois ans. Le contenu du programme d’études, les méthodes d'enseignement et le contexte culturel des apprenants de français et la manière dont ils interagissaient avec les membres de la culture cible (la culture française) ont été examiné pour établir la cause de cette problème. Le modèle ICOPROMO: Adopté de Byram et al. (2002) a été utilisé dans l'étude. Ce modèle souligne la nécessité d'évoluer vers la connaissance interculturelle. Il affirme qu'une approche interculturelle est un objectif central de l'apprentissage des langues afin de promouvoir le développement favorable de la personnalité et du sentiment d'identité de l'apprenant en réponse à l'expérience enrichissante de l'altérité dans la langue et la culture.
Les données ont été recueillies auprès d'un total de 67 répondants qui étaient étudiants à DEOL et 4 professeurs de français du même département. Les données de cette thèse sont analysées à l'aide de méthodes mixtes : qualitatives (surtout comment le sujet est lié à la culture), mais aussi quantitatives dans la mesure où certaines données concernant les méthodes d'enseignement ont été collectées sous forme d'échelle de Likert et présentées sous forme de tableaux.
Les résultats montrent que le matériel pédagogique a un contenu culturel mais l'enseignement met l'accent plutôt sur la langue que la culture. Surtout, c’est la culture des français considérée dans l’enseignement et les cultures des ougandais ignorées. Pourtant, dans les études interculturelles, il faut une considération de plus de d’une culture. L’étude montre que les cultures des apprenants ougandais sont si éloignées de celles des français. Cela cause des difficultés à transmettre la culture française à ces apprenants. Des recommandations telles que la prise en compte du contexte culturel des apprenants et l'utilisation de matériaux authentiques dans les méthodes d'enseignement ont été faites pour aider à améliorer les situations d'enseignement et d'apprentissage du français à l'Université de Makerere. L'acquisition de compétences interculturelles par les apprenants s'améliorera également. C'est important car l'internationalisation et la mondialisation font désormais partie de notre société et les contacts avec des personnes diverses sont en augmentation.